La légende murmure que le Labyrinthe de Beaugency, enchâssé dans les brumes de l’histoire, est bien plus qu’un simple dédale végétal. Chaque mercredi soir, à l’approche de minuit, une étrange mélodie semble résonner entre les murs de verdure. On raconte que ce sont les âmes perdues, condamnées à errer pour expier leurs péchés, qui hantent ces lieux en hommage au mercredi des Cendres. Les murmures et les ombres se mêlent, offrant à ceux qui osent s’aventurer dans le labyrinthe une atmosphère de mystère et d’effroi.

Le samedi soir, cependant, le décor change radicalement. Dès que le soleil s’éteint derrière l’horizon, une effervescence surnaturelle gagne le labyrinthe. Des monstres surgissent des ténèbres, leurs silhouettes difformes dansant sous la lueur pâle de la lune. Les pèlerins, habillés de costumes flamboyants et masques inquiétants, rejoignent cette parade infernale. La danse de Saint-Guy, tourbillonnante et frénétique, rythme cette nuit où le réel et l’imaginaire s’entrelacent dans une symphonie macabre. Ce carnaval hanté n’est pas qu’un spectacle : il est aussi une épreuve pour ceux qui s’y trouvent.

On dit que seuls les cœurs courageux peuvent percer les mystères de cette nuit étrange. Les créatures qui peuplent le labyrinthe ne sont pas seulement là pour divertir : elles mettent à l’épreuve ceux qui cherchent à sortir. Une force ancestrale semble émaner du labyrinthe, une énergie capable de repousser les mauvais esprits et de briser les maléfices. Mais pour y accéder, il faudra surmonter les peurs les plus profondes, affronter l’inconnu et trouver le courage au fil des chemins tortueux.